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Investir dans le vin

Diversifier son patrimoine en réalisant des investissements dans le vin peut se révéler intéressant.
Rares sont ceux qui envisagent en premier lieu le vin exclusivement en tant qu’investissement. Cependant si certains amateurs peuvent acquérir des vins dans l’optique d’en revendre éventuellement une partie, et au passage, réaliser une plus-value, il advient de connaître quelques règles de bases afin d’obtenir une meilleure gestion de sa future cave.

A qui s’adresse le placement vin ?

Le placement dans le vin peut s’avérer très rentable si on le compare avec l’évolution des indices boursiers. Pour autant, cet investissement est clairement déconseillé aux novices qui souhaiteraient investir dans le vin à grande échelle.

Loin d’être un placement simple, il est au contraire réservé aux amateurs avertis ou ayant déjà une bonne connaissance du domaine, prêts à suivre leurs achats de près. Les investisseurs ayant le mieux valorisé leur patrimoine vin sont presque toujours de grands passionnées, qui ont patiemment constitué leur cave en achetant les vins qui leur plaisaient dans l’optique de leur consommation personnelle. Croire que l’on peut faire fortune en investissant dans le vin sans rien y connaître serait donc une grave erreur.

Pour autant, il existe désormais des solutions agrées par l’AMF (Autorité des Marches Financiers) pour que les néophytes puissent eux-aussi se constituer une cave. Les moins connaisseurs ou ceux qui n’ont pas de cave à disposition peuvent ainsi privilégier les intermédiaires qui gèrent l’investissement de A à Z. Comme pour tout placement atypique, il faut être extrêmement vigilant avant de vous lancer avec ce type d’acteurs.

Information à retenir

L’enregistrement d’une offre en biens divers auprès de l’AMF ne signifie pas que l’investissement est garanti car comme tous placements, l’investissement dans le vin présente des risques.  Il est primordial d’avoir à l’esprit que l’achat de bouteilles de vin à titre de placement s’inscrit dans une démarche de diversification patrimoniale, mais aussi dans une démarche d’investissement plaisir. Vous aurez toujours la possibilité de boire les bouteilles si la valorisation des bouteilles que vous détenez n’est pas bonne.

Comment mutualiser les risques liés à ses investissements dans le vin ?

Il existe quelques règles de bases à respecter, comme tous placements, si on veut réaliser des investissements dans le vin. Voici une liste non-exhaustive de recommandations :

  • Avoir une connaissance fine des vignobles français étrangers afin de se tenir à l’affût des domaines montants.
  • Savoir apprécier la qualité des millésimes par région, connaître l’apogée des vins. Le vin étant une matière vivante, une fois l’apogée passé, la valeur du vin a de fortes chances de décroître, sauf dans le cas de millésimes vraiment anciens, de collection, ou « anniversaire » …
  • Acheter des bouteilles de différents millésimes et de plusieurs domaines. Détenir un « fond de cave » composé de valeurs sûres (Bordeaux, Bourgogne, Rhône) pourra aisément, et rapidement être cédé en cas de nécessité, ou si de nouvelles opportunités d’achat sur d’autres vins se révèlent
  • Conserver les bouteilles dans de bonnes conditions (à une bonne température et avec un bon taux d’humidité)

Pourquoi se tourner vers des intermédiaires ?

Si vous êtes néophytes, se constituer votre propre cave peut donc s’avérer une tâche longue et compliquée. Se tourner vers des intermédiaires, acteurs spécialisés du marché, peut alors se révéler opportun et rassurant.
Certains s’occupent de tout pour vous (achat, conservation, livraison ou revente des bouteilles), moyennant des frais de gestion et un ticket d’entrée plus ou moins élevés : on parle alors d’un service de cave “clé en main”.
D’autres vous laisseront plus d’autonomie (vous conservez vos bouteilles dans votre propre cave), tout en vous apportant des conseils et des analyses du marché.

Quelle rentabilité peut-on attendre en investissant dans le vin ?

Investir dans le vin est un placement relativement risqué. Tout d’abord, comme nous l’avons indiqué précédemment, cet investissement nécessite de bonnes connaissances du milieu du vin, que ce soit en termes de millésimes ou de domaines pour prendre les bonnes décisions.

Enfin, il faut avoir en tête que ce type de placement ne se valorise que sur le moyen voire le long terme (notamment du fait des frais de revente). Nous sommes donc sur un horizon de placement situé entre 10 et 15ans. Il faudra même se montrer très patient pour certains millésimes qui ont un potentiel de vieillissement de l’ordre de 30 à 40 ans.

L’investissement dans le vin ne doit pas dépasser 5% du patrimoine, voire 10% si l’on est vraiment passionné. La réalisation de plus-values n’est en aucun cas assurée.